Biographie

"Carte blanche à Valja",
EGOLAREVUE, Alexandra  Eretzian, 2010
Artiste nomade, Valja a fait du monde son atelier. Sa devise ? « Soi au milieu du tout, de la vie. » Actuellement exilée à Lanzarote, elle y prépare sa prochaine exposition. Cette île de feu, d’eau, de vent et de lumière lui procure le contact charnel avec la nature dont elle a besoin pour se sentir exister. « J’ai marché sur la lune, je suis le volcan et je brûle. Je suis la vague de l’océan bercée par ses ondulations. Je suis le vent qui me caresse, et les frissons qui me parcourent me racontent la force des éléments. »
C’est son projet Totem « Je suis le nombril du monde » qui l’y a amenée voilà deux ans. En quête d’un ailleurs, d’un terrain vierge et stimulant pour ses expérimentations, elle y est accueillie par une sculptrice anglaise, Rita Ling. Son travail consiste alors à peindre sur des corps de manière totalement instinctive puis à réaliser des empreintes à partir de toiles en coton. « Peindre des nombrils, sans connaître ni la langue, ni personne, fut une aventure excitante et fantastiquement riche de rencontres exotiques. Lorsque l’on peint sur la peau, sur des corps qui respirent, affleurent différentes émotions, cela peut être très troublant ». Rien d’étonnant car ce sont les manifestations et les vibrations de l’âme qui sont sa principale source d’inspiration. Son idéal ? « Représenter l’impalpable ». Artiste incontrôlable, farouchement attachée à sa liberté, Valja est toujours restée hors des sentiers battus. Pour elle, s’exprimer c’est créer ses propres références. Perpétuellement habitée par sa création, elle produit des œuvres qui sont l’apothéose d’un cheminement personnel intense.
Les supports sont divers : pierre, bois, bronze ou autres matériaux, choisis en fonction des aléas de la vie, des rencontres et des lieux. Ses sculptures mettent en scène un corps pris dans son intimité [...] Son art puise aussi dans l’imaginaire mythologique, il met en perspective l’évolution de notre civilisation et nous alerte sur le devenir de notre société. Mais lorsqu’on l’interroge sur son propre avenir, elle répond par ces paroles sibyllines : « le futur, pour moi, a commencé hier… ».

Et aussi :

Chargée de communication pour l’édition et la sortie de la B.D. "Le monstre" de Paul Vallée, au Québec (Canada) en 1995
Gérante de la sarl de presse Le Transodysséen et directrice de publication du magazine culturel critique ZWANZE, 8 000 ex. en région Rhône-Alpes 1993-1994
Créations d’émissions radio et chroniqueur en 1989 et 1994 (Radio Pluriel et Espace)
Travail sur la mémoire ouvrière et co-auteure de l’ouvrage sur la Rhodiaceta « Visages d’une usine textile à Lyon de 1924 à1987 » en 1992
Créatrice et dirigeante d’associations socio-culturelles de 1988 à 1993
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