Projet TOTEM

         Acte I
Dos à Dos
                        Acte II
Je suis le nombril du monde
       Acte III
Ce que je laisse...

Le Projet TOTEM

Le Totem est le lien entre le sacré et la nature.

Le projet est une aventure humaine.


L’homme est le seul animal qui ait besoin de se représenter. Une évolution humaine ponctuée d’étapes importantes où l’image consciente (représentative, communicative, cultuelle…) a toujours tenu une place prépondérante. Un besoin irrépressible d’expliquer le monde qui l’entoure.

Est-il possible d’occulter ses références culturelles et environnementales et créer un langage imagé comme des symboles propres à chacun ? Ou sommes-nous toujours, depuis la nuit des temps, sous influence ? Pouvons-nous retrouver ce « feu sacré » en nous comme l’origine de l’Humain et se réapproprier ses pulsions instinctives (et non celles imposées par le diktat social) ?. Ces questions furent la base de ce travail alliées à l’envie de rentrer en contact avec l’autre, un échange sensoriel qui échapperait à la convention en rentrant dans l’intimité.

La peinture sur corps, première surface d’inscription rituelle, m’a paru la technique la plus appropriée pour répondre à mes questionnements. La peau nue se révèle, lorsqu’elle est peinte de façon abstraite, force unificatrice de tout ce qu’elle renferme et de ce qui s’exprime à travers elle. En peignant des corps, comme certains peuples tribaux, je veux retrouver cette créativité inconsciente où peindre sur la peau, par son côté instinctif et éphémère, nous révèle sa perte ou sa transformation par la civilisation occidentale. Ce travail s’étalera sur différentes étapes (que j’appelle Actes) découpées en autant de parties corporelles qu’il sera nécessaire avec pour chacune des questions posées à la personne/support portant sur une réflexion idoine.

La personne/support me livre sa proposition seulement au moment où je suis prête à peindre, pour que la peinture soit spontanée, sans réflexions, voire instinctive. Des performances éphémères, symbolisant la précarité de l’œuvre humaine, puisqu’il ne restera au final qu’une représentation iconographique (empreintes, photos, affiches, objets…).
Les demandes sont faites à l’avance pour permettre à la personne une réflexion appropriée. Questionnement bilatéral puisque je demande à la personne/support de me répondre sur un thème précis qui doit me permettre non seulement d’approfondir mes propres influences mais aussi de lui permettre de réfléchir sur les réponses qu’elle est amenée à me proposer.
La peinture est créée à partir de pigments (des terres et cosmétiques) et de crème.

Les transferts
Après avoir pris les photos, je fais un transfert. C’est une empreinte, seule réalité matérielle de la peinture.
Plusieurs supports peuvent intervenir.

Les différentes parties du corps s’exposent
Les prises de photos vont garder la trace de la peinture, transposées en différentes réalisations (affiches, photos agrandies, cartes…). Elles sont exposées avec les empreintes, suivant un ordre propre à chaque Acte. D’autres éléments peuvent également intervenir dans le processus d’un Acte, comme par exemple des objets
© Valja
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